32- Histoire de fierté

Garvens est agronome, mais aussi, à ses heures, un historien. Il se passionne pour l’histoire de sa ville, Grand Goâve. Il a trouvé important que cette histoire de Grand Goâve soit publiée dans un livre.

C’est une question de mémoire collective, mais aussi de fierté. Cette histoire doit être connue de tous les gens de la région, parce que Grand Goâve a eu un rôle important dans l’histoire d’Haïti, là où se sont déroulées des batailles importantes de l’accession à l’indépendance obtenue en 1804.

Les sources pour la production de ce livre sont inscrites à la bibliographie du livre. Mais une partie vient aussi de la mémoire collective, ce qui permet de la perpétuer.

Garvens y travaille depuis longtemps, et le moment est arrivé. Le livre sera imprimé d’ici peu. L’intention première est de le distribuer dans les écoles de la commune afin de faire connaître cette histoire au plus grand nombre de gens.

Le moment est important et historique: le premier livre consacré à l’histoire de Grand Goâve.

Espérons qu’il saura passionner les habitants de la ville et contribuer à développer cette fierté que tous les gens de Grand Goâve méritent.

Le livre, écrit en français, sera vendu au Québec par Leaders Actifs, sous forme électronique pour le moment. L’argent récolté servira à 100% à financer l’impression ainsi que les autres projets en Haïti.

La date de publication officielle sera annoncée très bientôt.

Très bientôt disponible…

31- Un nouveau projet agricole

L’agronome Francky nous a proposé un nouveau projet: en 2021, produire 21 000 plantules , principalement des arbres fruitiers, à distribuer parmi les planteurs de Grand Goâve. Le projet se justifie notamment parce que certains types d’arbres sont en décroissance dans la région.

Le projet comprendra aussi un volet formation dans 7 écoles de la ville pour sensibiliser les jeunes aux problèmes agricoles et environnementaux, et peu-être en faire de futurs planteurs. Les jeunes seront également initiés aux techniques de jardinage et seront impliqués dans la mise en place d’un jardin scolaire.

De futurs planteurs en formation ?

Le projet sera géré par l’association Pierre Angulaire de Grand Goâve, qui fournira aussi les formateurs, des agronomes membres de l’association.

Majestueux manguier

Le projet est en cours. Les formations ont été données au printemps, la production des jardins a commencé en septembre.

Pour les plantules, qui seront produits en pépinière, le processus est aussi en cours. Des manguiers, des citrons, des oranges, des cerises. Mais aussi quelques espèces d’arbres à croissance rapide qui ont leur rôle à jouer dans la stabilisation des sols.

Dû aux circonstances actuelles, la pandémie, l’insécurité, les problèmes politiques. on s’attend à ce que le projet s’étale sur un peu plus de temps, soit 18 mois.

Et ce sont les haïtiens eux-mêmes qui devront tout faire, avec un accompagnement à distance. Nous ne serons pas sur place, pandémie oblige. Un bon test pour Francky et son équipe.

30- L’ après coronavirus

Selon les chiffres officiels, il y a eu relativement peu de cas de coronavirus en Haïti. Certains disent même qu’il n’y en a pas. Toutes les idées circulent sur le réseaux sociaux.

Les effets de la pandémie sont là quand même: écoles fermées, marchés au ralenti, manque de provisions, prix qui montent.

Mais le fait qu’il y a eu peu de cas ne diminue pas la gravité de la situation qui existait avant la pandémie et qui persiste après: une situation difficile de pauvreté endémique, aggravée par les problèmes climatiques, l’instabilité. politique et la violence qui augmente sans cesse.

La valeur de la gourde a chuté constamment au cours des dernières années, et s’est soudainement redressée. Haïti étant dépendant des importations de nourriture à plus de 50% (55% aux dernières nouvelles), ça devrait théoriquement améliorer la situation, mais je dis bien théoriquement. Au moins, les prix des denrées de base ont diminué légèrement ces derniers temps. Le problème principal est la stabilité du taux de change.

À Grand-Goâve, et c’est la même chose ailleurs, les écoles ont rouvert, mais le peu d’argent que les gens avaient, leur a servi à survivre pendant la crise supplémentaire causée par la pandémie. Ils ont de la difficulté à envoyer leurs enfants à l’école. La majorité de ceux qui y parviennent le font grâce à de l’argent venu de la diaspora.

Que font-ils ? Ils recommencent tranquillement la vie difficile qui continue. Un cinquième, un dixième recommencement pour bien des familles. Mais ont-ils le choix ? Et avons-nous le choix de les accompagner à nouveau dans la quête de jours meilleurs, espérant que cette fois sera la bonne ?

29- Haïti et le coronavirus

Combien de personnes infectées ? On ne le sait pas. Combien de décès ? On ne le sait pas. Combien de personnes aux soins intensifs ? Haïti n’offre pas ce service.

Quelles sont les possibilités de protection pour les pauvres ? Aucune.

Action-Haïti ne reste pas les bras croisés. Avec notre équipe

sur place, nous avons fait fabriquer environ 7 500 masques pour la population de Grand-Goâve, confectionnés par des couturières locales qui ont été formées dans les écoles Mireille Roy (Les Artisans de paix), fondées en 2007.

Mme Laguerre et Mme Docteur en sont les maîtresses d’œuvre. Les masques sont distribués gratuitement par Gérald et Franky, deux proches collaborateurs.  Konsa, les plus pauvres y ont accès aisément.

« Merci aux membres d’Action-Haïti.  Malgré les difficultés

dans votre pays, vous pensez à nous qui sommes pauvres. »            Mme Josma

Le lavage des mains

Action-Haïti investit aussi dans l’achat de 300 seaux d’eau avec robinet et de caisses de savon destinés au lavage des mains. Confectionnés par des paysannes ! Distribués gratuitement pour l’usage des plus pauvres.

Un beau travail d’équipe et de collaboration Québec-Haïti  !!

 

28- Haïti dans la tempête politique

Parfois, il y a des ouragans.  Ils sont puissants, localisés, et ne durent pas.  Mais présentement, c’est la tempête politique:  ça touche tout le monde et ça ne semble pas vouloir finir.

Le gouvernement ne fonctionne pas parce que les élus n’arrivent pas à s’entendre sur rien.  Et tout le monde accuse les autres membres du gouvernement d’être responsables de la situation.

Toutes les excuses sont bonnes pour perturber le fonctionnement: erreur du premier ministre, allégation de corruption (vraie, fausse ou fantaisiste), bandits qui font la loi, prix du pétrole qui augmente.

Je ne comprends pas la politique haïtienne, mais présentement, on a nettement l’impression que tout le monde (les élus) fait tout pour déstabiliser le gouvernement dans le but de prendre la place du président,  et est prêt aux pires actions (le saccage du parlement, par exemple) ou aux pires affirmations pour ça.

Et comme les fausses nouvelles voyagent vite sur l’internet, on en profite pour en publier à profusion.

Pendant ce temps, la population attend, et souffre de plus en plus.

Parce que les engagements du gouvernement ne peuvent pas être réalisés.

Parce que les budgets ne sont pas votés et les employés ne sont pas payés.

Parce que l’aide dont les agriculteurs ont besoin pour améliorer la souveraineté alimentaire  n’arrive pas.

Y a-t-il quelqu’un dans ce gouvernement quelqu’un qui va comprendre qu’ils ont été élus pour servir, pas pour se servir ?

Y a-t-il quelqu’un qui va réaliser que l’inaction actuelle mène au désastre, que le pays régresse chaque jour au lieu de progresser ?

La gourde haïtienne valait 1/60 de dollar américain il y a un an.  En raison de l’instabilité,  elle vaut maintenant 1/90.  Une catastrophe dans un pays qui dépend des importations de nourriture à plus de 50%.

La solution réside dans la discussion entre les élus.  et dans  un an, le peuple se prononcera.  Enfin, peut-être. Si le gouvernement arrive à organiser les élections.  On verra…

 

 

26- Des puits dans les mornes

Jusqu’ici, nous nous sommes concentrés sur les puits en ville ou près de la ville.  Nous passons maintenant à une autre étape.  La zone de Fauché comporte plusieurs puits, dont certains sont situés en montagne.  Ces puits sont plus difficiles d’accès, généralement plus profonds, et donc demandent plus de travail.

Mais l’eau est encore plus nécessaire dans ces zones.  ll n’y a pas, comme en ville, d’autre alternative, sauf la rivière, ou le prochain puits situé à quelques kilomètres parfois.

Nous avons identifié jusqu’à maintenant 18 puits dans la zone.  Le CASEC (maire de section communale) responsable de la zone mentionne qu’il y  en a 25 dans le secteur.  Il y a encore un peu de travail à accomplir.

Lors de notre visite, nous en avons profité pour tourner un video.  Réalisé par un producteur local, il illustre nos réalisations à ce jour et l’ampleur de la tâche.

 

 

25- Un terrain agricole à Mayotte

Je me suis toujours intéressé à l’agriculture en Haïti:  c’est un des 2 piliers du développement d’Haïti.  C’est moi qui dis ça, mais je ne dois pas être le seul.  Et 80 % au moins de la population de Grand Goâve fait partie du domaine agricole.

Nous avons acheté un terrain à la plaine de Mayotte.  Pas très grand, 10 centièmes de carreau (30 m X 30 m),  mais suffisant pour faire des expériences et des démonstrations.

Le terrain sera géré par l’Association Pierre Angulaire, sous la gouverne de Francky.  Il a déjà regroupé quelques agronomes et techniciens pour participer au projet.  Si on ajoute à ça quelques planteurs plus allumés que la moyenne, nous aurons l’équipe de choc nécessaire.

Francky a déjà présenté un projet pour le développement du terrain.  L’objectif?  Toute activité nécessaire pour le développement de la zone:  production de plantules, développement de méthodes alternatives, formation des planteurs et des agronomes, formation dans les écoles.  Nous allons définir ça plus en détail dans les prochaines semaines.  Mais l’intention est de faire tout ça dans une perspective de développement durable.

Quels sont les problèmes auxquels font face les planteurs (agriculteurs):

–  Faible productivité en général

– Manque d’eau

– Érosion importante des sols

– Méthodes ancestrales perdues

– Ressources financières faibles

– Météo capricieuse (ouragans).  Notamment, il sont été dûrement touchés par Matthew en 2016.

Mais il s ont aussi des atouts importants:

– De la main d’oeuvre en quantité à faible coût.

– Le soleil est au rendez-vous.

– Leurs méthodes s’apparentent déjà d’assez près à l’agriculture biologique.

– Les associations de planteurs existent.

Il faudra capitaliser sur ces forces.  On commence maintenant.

 

 

 

 

24- Plus de puits qui fonctionnent

Nous avons passé un mois à Goâve Goâve.  Avec l’aide de Kally, le chargé de  projet, et les techniciens locaux, nous avons réussi  à réparer plusieurs puits.  Nous avons aussi, et surtout,  animé les comités de gestions de puits.  Parce que l’important, ce n’est pas de réparer les puits, mais de faire en sorte qu’ils fonctionnent toujours et soient réparés rapidement.  Et ceci ne sera possible que si les comités prennent en main les puits.

28 puits ont été réparés; 24 comités ont été rencontrés.  Mais il faut continuer.  Il y as encore des puits à réparer, mais surtout beaucoup de conscientisation à faire.

 

Campagne de financement 2017

 

– Site de Action Haïti Montérégie: https://action-haiti.jimdo.com/
Pour faire un don en ligne: 
– Blogue de Alain Higgins, pour plus d’info sur Leaders Actis en Haïti:  https://alainagrandgoave.wordpress.com/
– Un article dans le courrier du Sud:
– Pour partager cette campagne dans vos réseaux sociaux, utilisez le lien suivant: https://magic.piktochart.com/output/23278010-leaders-actifs-haiti-campagne-2017